"Celui qui a le contentement dans son cœur est toujours en fête" (La Bible, Proverbes 15.15)
J’accueille l’inattendu. Je ne tiens rien qu’être ici, présent à la langue du monde alpin. J’accorde une large place au silence. Je découvre alors le précieux dans le tremblement d’une touffe de brindilles, dans la méditation du Livre de la vie: l’Evangile. Ce qui m’émeut, c’est de porter mes pas dans la graphie du paysage, comme une écriture, comme une parole dans le grand livre des alpes. Je m’émerveille au cœur de cette géométrie : "Parole faite terre". Je m’arrête pour écouter ce qui chante. J’ai jeté mes lumières au compost, comme un espoir en terre. Pour moi, seul compte le temps de la contemplation. La gravure sur bois, comme la poésie, n’occupe pas un espace, elle crée de l’espace. La gravure est poésie. Elle cueille l’infini.